Ce paysage minéral de roche et d’eau explore la verticalité du paysage et son habitabilité. Les formes se répondent : tours, falaises et icebergs. Où vivre ? Au sommet d’un gratte-ciel nord américain, à flanc de falaise ou perdu au milieu des étendues de l’Atlantique Nord. Au moment où l’équilibre de l’eau est mis en péril par l’homme, où habiter ?
Les communs sont des ressources gérées collectivement grâce à une gouvernance ad hoc. Cette fresque est pensée comme une tentative de recomposer un monde commun à tous les vivants dans lequel les traces de l’homme se fondent dans un paysage vivant et divers. Et si demain ces communs rendaient tangibles cette vision ?
Au centre un laveur de carreau grimpe le long de la façade d’un gratte-ciel new-yorkais, auréolé d’une plaque d’égout. Tout autour des constructions nées de l’ingéniosité humaine s’entremêlent à la montagne mythique du Cervin. Alors de quel sommet rêver ? Le toit des montagnes ou le toit des villes ?
Des statues du château de Versailles abimées se retrouvent échouées dans les vagues ocres des canyons dans un dialogue inattendu entre civilisation et nature. La pierre est modelée d’un côté par la main de l’homme et de l’autre par la force des éléments pour créer un paysage aride bordé par le reflux de l’océan.
Dans un foisonnement de coupoles et de sculptures, un nouveau bâtiment hybride se recompose à partir d’éléments architecturaux issus des 3 grands monothéismes. Une coexistence culturelle au cœur d’un paysage de bord de mer. Et si nous prenions le large ?
Et si un jour grenouilles et pingouins étaient amenés à cohabiter ? Et si le climat était devenu suffisamment fou pour que ces espèces se rencontrent ?
La cité sous les salines est un collage petit format qui pose une question simple : et si sous le sel bientôt il n’y avait plus que de la silice transformée en béton ? et si sous nos pieds il n’y avait plus que du bitume devenu route ?
Des églises siciliennes comme des épaves dans un désert, submergées par les dunes en mouvement. La résilience de la nature au premier plan fait face à la périssabilité de l’habitat des hommes.
Se mettre au défi de réaliser un grand format, nécessite un changement d’état d’esprit. Sur une page A4, la satisfaction d’avoir trouvé une combinaison de photos/illustrations pour produire un choc visuel s’atteint plus rapidement. Quand on créé un grand format (au-delà du A3), le temps semble s’arrêter, la concentration est maximale et la composition plus complexe du fait de l’enchevêtrement de nombreux éléments. Immergée totalement dans l’œuvre en création, je me laisse porter par l’intuition, confiante de savoir quand le collage sera fini. Une excitation doublée d’un sentiment d’accomplissement s’empare de moi à mesure que la composition prend forme et …
“Naturally misplaced” pourrait se traduire par “Naturellement égaré ou mal placé”. En disant que le corps n’était que le vecteur de l’âme, Descartes a donné naissance à toute la pensée occidentale. Le corps n’était plus qu’un outil pour l’esprit, de la même façon que la nature devenait un outil pour l’humanité. La culture, dans son acception la plus large, la façon de vivre des gens, est aujourd’hui distincte de la nature. Cette dichotomie artificiellement créée par les humains tend à se résoudre dans ces collages où l’humanité fait des apparitions dans des paysages naturels et des animaux et plantes viennent …
Passer de collages taillés du A5 au A3, à de très grands formats nécessite de changer pas uniquement d’échelle, mais d’état d’esprit, de temporalité, tout en conservant un même style. La page blanche s’étale, immense sur la table. Il n’y a presque plus de place pour les images à découper, la matière première. A force de prélever dans le fatras de couleurs et de formes à disposition, les images prennent place. Elles ont la même taille que les images utilisées pour du A4, mais cette fois-ci il s’agit de couvrir un A0. Beaucoup plus d’images vont donc devoir se parler …
Cette série de portraits est réalisée à partir de morceaux de paysages découpés pour former un nez, une bouche, des cheveux, l’ovale du visage ou des yeux. L’enjeu est ici de nous rappeler que tout humain que nous sommes, nous faisons partie du vivant, malgré notre tendance à vouloir nous extraire de la nature, à vouloir nous en distinguer. A l’image de ces collages, nous sommes constitués de notre environnement. Je m’inspire ce faisant du peintre italien Arcimboldo, célèbre pour ces portraits composés à partir de fruits et de légumes notamment. Je laisse la parole à l’auteur du blog Persopolitique …
Vers quel futur tendre alors que nous sommes pris en tenaille entre des récits sur l’effondrement à venir ou techno-centrés hérités du siècle passé ? Cette série de collages “fait main” tente de proposer un imaginaire pour un monde entre deux, en transition, pour mettre des images sur un avenir flou et en recomposition. Mon exploration autour de la figure classique du paysage vise à le décomposer, le déstructurer et le recomposer pour interroger le monde moderne. Ci-contre des symboles architecturaux iconiques de cultures différentes viennent se télescoper et recréer de nouveaux bâtiments composites. Au cœur de la nature époustouflante des …